Avec plus de 260 millions d’abonnés dans près de 190 pays, Netflix est devenu bien plus qu’un simple distributeur de séries et de films : c’est un acteur culturel planétaire, un outil de formatage des esprits, un propagateur silencieux mais redoutablement efficace de l’idéologie dominante.
Là où Hollywood, autrefois, exportait une certaine idée de l’Amérique — le héros patriote, l’amour de la liberté, la famille et la foi — Netflix exporte désormais un contre-modèle subversif qui sape les fondations morales et culturelles de l’Occident.
Une diversité de façade, une uniformité idéologique totale
Sous couvert de « diversité », la plateforme diffuse en réalité une uniformité idéologique épuisante, où les récits, les archétypes et les valeurs tournent en boucle : sexualisation précoce, inversion des rôles familiaux, dénigrement des hommes, moqueries ciblées contre le christianisme et la tradition.
Des exemples ? Une série animée avec des enfants transgenres, un bison « non-binaire », une avalanche de scènes sexuelles avec des préadolescents, un Jésus tourné en ridicule dans un programme de Noël familial, une Reine Cléopâtre réécrite selon les canons afro-centristes… Chaque contenu semble programmé pour démolir un pan de l’édifice civilisationnel occidental.
Une influence plus redoutable que la politique
Le pouvoir des récits est supérieur à celui des discours politiques. Ce sont les séries, les films, les modèles comportementaux à l’écran qui forment les nouveaux catéchismes de la jeunesse connectée, bien plus que les livres ou les débats.
L’adolescent n’apprend plus l’amour dans les classiques, mais dans les scènes torrides de séries ado. Il ne rêve plus de fonder un foyer, mais de « s’accomplir » dans un monde sans racines, fluide, consumériste et narcissique. Et les adultes ne sont pas épargnés : le pouvoir d’identification est massif, surtout lorsque le visionnage est constant, sans médiation, et sans recul critique.
Netflix se targue de défendre la liberté : chacun choisirait librement ce qu’il regarde. Mais c’est une liberté illusoire, où l’on clique parmi des contenus presque tous calibrés selon les canons d’une pensée unique mondialisée. Là où les réseaux sociaux permettent encore la confrontation des idées, parfois chaotique, Netflix est un tunnel où tout débat est filtré, tordu ou tourné en dérision.
Ce que l’on croit choisir nous est en réalité servi sur un plateau : un divertissement calibré, algorithmé, destiné à désarmer l’esprit critique et à renforcer la perméabilité des esprits aux injonctions postmodernes.
Un projet militant assumé
Contrairement à d’autres géants du divertissement qui reculent face aux critiques (Disney, notamment, semble amorcer un virage), Netflix continue de foncer tête baissée dans le mur du militantisme culturel, porté par un héritage managérial ultra-woke.
Son ancien PDG, Reed Hastings, l’a incarné jusqu’en 2023 : pour lui, le wokisme n’était pas un outil d’image, mais une mission quasi religieuse. L’entreprise n’a jamais cherché à équilibrer les points de vue, mais à imposer les siens avec un zèle sectaire.
Ceux qui minimisent l’impact de Netflix au prétexte que TikTok ou X (ex-Twitter) sont plus influents en termes d’audience se trompent sur un point essentiel : la télévision façonne des imaginaires durables, alors que les réseaux sociaux agissent dans l’instant.
Dans un monde où les récits font office de boussoles morales, celui qui tient la plume tient le pouvoir. Et pour l’heure, la plume appartient à ceux qui méprisent l’héritage occidental, la stabilité familiale, la religion et l’identité nationale.
Donald Trump, lors de son investiture en 2017, avait lancé un appel à « rendre Hollywood à tout le peuple américain ». Cette promesse demeure, pour l’heure, lettre morte. Mais elle pose une vraie question : à quand un Netflix alternatif, enraciné, audacieux, qui raconte d’autres histoires que celles de la repentance, de la fluidité généralisée et de l’effondrement identitaire ?
Le problème n’est pas qu’il existe des productions « progressistes ». Le problème, c’est qu’elles sont devenues hégémoniques, omniprésentes, et qu’elles excluent ou caricaturent toute vision du monde différente. Il ne s’agit pas de remplacer la censure progressiste par une censure conservatrice, mais de redonner au public un véritable choix culturel, entre visions du monde concurrentes.
Tant que les récits ne refléteront qu’une seule idéologie, celle de la déconstruction généralisée, la jeunesse occidentale restera sous emprise. Et les nations qui la composent continueront à perdre leur conscience historique, leur fierté et leur liberté intérieure.
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3 réponses à “Netflix, missionnaire du wokisme : quand le divertissement devient endoctrinement culturel”
« J’étais ravi par le théâtre et ses spectacles remplis des images de mes misères, et des aliments de ma flamme. Comment se fait-il qu’au théâtre l’homme veuille souffrir, devant le spectacle d’événements douloureux et tragiques, dont pourtant il ne voudrait pas lui-même pâtir ? Et pourtant, il veut pâtir de la souffrance qu’il y trouve, en spectateur, et cette souffrance même lui fait plaisir. Qu’est-ce là, sinon une étonnante folie ? Car chacun est d’autant plus remué qu’il est moins immunisé contre de tels sentiments ; seulement quand on pâtit soi-même, c’est de la misère, et quand on compatit avec d’autres, c’est de la miséricorde, dit-on d’ordinaire. Mais enfin, où est cette miséricorde dans les fictions de la scène ? »
Saint Augustin, Les Confessions, III, II, 2.
« En ce temps-là, au théâtre, je partageais la joie des amants quand ils jouissaient l’un de l’autre […], tout imaginaire que fût leur action dans les jeux de la scène ; si, au contraire, ils se quittaient l’un l’autre, par une sorte de miséricorde, je partageais leur tristesse et dans les deux cas c’était un plaisir pourtant […] ; ainsi, à la représentation de l’infortune d’autrui, imaginaire et mimée, je prenais plus de plaisir au jeu de l’acteur et je lui trouvais un attrait plus violent, lorsqu’il m’arrachait des larmes. »
Saint Augustin, Les Confessions, III, II, 4.
« Ainsi encore beaucoup regardent comme une chose ignominieuse et détestable d’être déshonoré, d’être méprisé, de n’exercer aucune charge, de n’avoir pas de puissance. Nous évitons donc cela, non par conviction, mais par égard pour l’opinion de nos maîtres. Dans le sens opposé, nous subissons le même inconvénient: on regarde comme un bien la richesse, le faste, les honneurs, l’éclat; nous les poursuivons, non parce que ces choses nous paraissent bonnes par nature, mais pour obéir à l’opinion de nos maîtres.
Or notre maître c’est le peuple; et la foule est un maître cruel et un dur tyran. Car elle n’a pas besoin de commander pour que nous lui obéissions; il nous suffit de savoir ce qu’elle veut, et nous cédons sans ordre: tant nous avons de déférence pour elle. Chaque jour […] une multitude confuse, la lie du peuple, n’a pas besoin de commander; c’est assez qu’elle manifeste sa volonté, on lui obéit immédiatement en tout. Et comment, direz-vous, échapper à ces maîtres? En élevant plus haut ses pensées; en considérant la nature des choses […]; en se réglant avant tout de manière à éviter ce qui est réellement mal. […] Car l’homme qui […] n’estime pas même la foule digne de le juger quand il fait le bien, ne tiendra pas plus compte de celle-ci, quand il s’agira d’éviter le mal. Comment cela peut-il se faire? »
St Jean Chrysostome, Homélie XII
« En effet, pour être vrais dans notre individualité propre, nous ne devons point, comme les histrions, comme les images reflétées par un miroir ou comme les vaches d’airain de Myron, nous adapter, nous assimiler à une individualité étrangère, et devenir “faux” du même coup. »
Saint Augustin, Soliloques X
Voilà déjà 16 siècles que ces deux auteurs sont morts . Et pourtant on y découvre à la fois le mal qui ensevelit la liberté de conscience et le libre arbitre sous la « pensée unique », son diagnostic et son remède. Il faut donc que la civilisation ait régressé pour que le mal, le diagnostic et le remède aient besoin d’être décrits en faisant appel à leurs mots. Car ce mal nous submerge et leurs mots, si anciens, suffisent à nous le faire découvrir.
Pourtant la civilisation n’a pas régressé, des siècles de sagesse se sont accumulés mais aussi des siècles de mensonges ; et les hommes désorientés, perdus dans de faux éclairages électroniques, n’ont plus de guides pour leur montrer la lumière de la sagesse ni dévoiler le mensonge ou l’infamie. Or seule « la vérité vous rendra libres » (Jean, 8, 32). Certes, l’information est disponible, mais la pensée unique domine dans nos cœurs et nous ne sommes plus que des êtres sous hypnose, pas même autohypnose, mais souffrants du syndrome d’hypnose capitaliste . Comme le dit Saint Augustin, « pour être vrais dans notre individualité propre, nous ne devons point […] nous adapter, nous assimiler à une individualité étrangère, et devenir “faux” du même coup. » C’est bien de notre personne que nait cette soumission à la pensée unique, cette individualité étrangère, et le remède est donc d’être “vrai” !
Tant que l’amour de nous-même jusqu’au dédain de la vérité est notre règle, nous n’obtiendrons rien d’autre!
Quand nous aimerons la vérité jusqu’au dédain de nous-mêmes nous aurons et nous aimerons une société véridique, y compris dans ses divertissements.
Nous disposons des diverstissements que nous méritons sous ce point de vue.
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Jacques-Bénigne Bossuet
D’accord avec votre excellente analyse mais à qui la faute ? En N°1, c’est l’école qui a perdu l’enseignement de nos valeurs, de notre histoire, de notre littérature et surtout du libre arbitre de la pensée avec le Bac pour tous à 95% des candidats ! Autant le donner avec la carte Vitale ce serait plus simple qu’une mascarade d’examen…Ce matin, on apprend que Méronchon souhaite la disparition de la langue française au profit de la la nouvelle » langue créole » je cite !
Comme dit votre commentateur : la faute en premier lieu est à l’école. Mais elle n’est que le moyen. Le désastre vient de ceux qui ont détourné l’école de sa vocation : les Bourdieu et autres qui ont totalement investi les instances politiques en matière d’éducation, à commencer bien entendu par le corps enseignant et les services du ministère. Honte à ces démolisseurs qui ont complètement trahi la vocation de l’école mise en place pourtant par des hommes de gauche, francs maçons, anticléricaux, etc. Mais pour qui l’école avait une vocation : « élever » les enfants, qui n’étaient pas pour rien appelés élèves.